27
mai
On
s'est réveillé à 3h40 comme prévu et le départ fût très bref.
Deux chiens tournaient autour de Judite en sortant de l'hôtel, rien
de bien rassurant ces chiens errants, mais les indiens les ont
éloignés, comme ils le font toujours.
Nous
avons pris un tuktuk vélo. Nous avons dit au gars que nous allions à
la gare d'autobus et lui avons proposé 20 roupies; il a dit
« embarquez, embarquez ». C'est ce qu'il en avait coûté
pour faire le chemin inverse. Le gars est parti en direction de la
gare de train plutôt que de la gare d'autobus. Heureusement que
Judite lui a dit qu'il ne s'en allait pas à la bonne place. Arrivés
à la gare, le gars nous a dit 100 roupies! Maudite belle crosse
qu'il voulait nous passer à 4 heures du matin! On lui a donné son
20 roupies et on est partis. Franchement!
À
la gare, on ne savait pas trop vers où se diriger, alors on a
commencé par acheter une bouteille d'eau et on s'est informé au
gars à savoir quel autobus partait directement pour Dharamshala. Et
bien figurez-vous que ce gars qui vendait les bouteilles d'eau était
l'employé le plus compétent de toute la gare. Nous avons demandé
aux chauffeurs d'autobus, aux agents de sécurité, aux vendeurs de
tickets, personne n'était capable de nous donner une direction
exacte. On est retourné voir le vendeur de bouteille d'eau après
une demi-heure de viraillages, parce qu'on n'avait pas compris le nom
de la ville pour l'unique transfert. Il nous a gentiment aidé et
nous sommes allés attendre près de la gate 55. Le chauffeur nous a
confirmé qu'il s'agissait du bon autobus. On a finalement pris le
bus de 5h (plutôt que 5h30 comme nous avait dit le gars de l'hôtel).
Une autre belle ride de bus, un brin plus tranquille, la route était
plus belle. Arrivés à Pathankot, le chauffeur nous a débarqué
directement à la gate d'où nous devions repartir avec le transfert.
Nous attendions l'autobus qui devait arriver rapidement quand on nous
a appris que le bus de 8h30 ne viendrait pas, que le suivant était à
10h30. Nous avions toutefois la possibilité de prendre une autre
route pour nous rendre à destination. Ah! L'Inde! Toujours pleins de
rebondissements! Avec deux israéliens, nous avons donc pris le bus à
l'aveuglette, en direction de Gagal. On n'avait à ce moment aucune
idée dans quelle direction nous partions. Une autre longue route,
puis on nous a dit de descendre à un endroit, avant Gagal, que le
bus juste en avant nous amènerait à Dharashala. On a couru prendre
l'autre bus, encore une fois ultra bondé de monde! Nous sommes
arrivés à Dharamshala où on nous a dit que le bus pour Mac Leod
Ganj arriverait dans 5 minutes. 30 minutes plus tard, après avoir
observé les cordonniers à l'oeuvre (ils étaient vraiment
impressionnants à voir à enfiler leur aiguille les yeux fermés
(dans le souliers), toute une réparation de souliers décollés pour
50 roupies!), après avoir chassé deux mendiantes très insistantes,
après avoir senti l'odeur dégoûtante de toilette qui régnait
partout dans la gare, le bus pour Mac Leod Ganj est enfin arrivé.
Judite, tannée que tout le monde passe devant elle dans les files, a
voulu foncer tête première vers l'autobus pour atteindre la porte
la première, mais a oublié de regarder par terre et est tombé dans
le trou entre le trottoir et la marche d'autobus. Esti que ça a fait
mal! Tout ça pour être certaine d'embarquer la première et d'avoir
un siège. Ce fût définitivement la ride de bus la plus lente et la
plus chiante. Les stop n'étaient pas au 500 mètres, mais environ au
50 mètres. Le bus était surchargé au point que les touristes dans
les voitures à touristes riaient de nous coincés dans le bus. Nous
sommes enfin arrivés sains et saufs dans le brouhaha de la
tranquille Mac Leod Ganj. On est parti à la recherche d'un hôtel
qu'on n'a pas trouvé; on n'était pas dans la bonne rue... Mais
comme ça ne peut arriver qu'une fois dans une vie, trois moines
tibétains sont arrêtés pour nous aider. Ils étaient vraiment très
sympathiques. Ils nous ont conseillé quelques hôtels, nous avons
essayé le premier, mais c'était très cher et puisque nous étions
fatigués, nous sommes rentrés dans l'hôtel suivant où il y avait
de jolis balcons accrochés au flan de la montagne. La chambre était
un peu cher pour ce qu'on voulait payer, mais c'était propre. Nous
avons négocier et le prix était encore un peu haut. Finalement, en
parlant d'amis qui étaient venus il y a deux ans (Benoît et Kym) et
qui avaient beaucoup aimé l'endroit et leur escapade à Pahalgam
(notre prochaine destination), le prix a soudainement fondu pour
devenir acceptable. Ah les contacts et les bonnes recommandations!
Nous
avons donc débarqué nos sacs et sommes partis à la recherche de
BOUFFE! Ça urgeait, on n'avait pas mangé depuis notre pizza
Domino's. Judite était très blanche et ne se sentait pas bien. Nous
sommes allés dans un restaurant asiatique qui proposait de la
VIANDE! Enfin on allait pouvoir avoir un peu de protéines! Klaus
avait tellement faim qu'il s'est commandé deux plats en plus d'un
gros riz et Judite a pris une soupe (oups j'ai pas dit « no
spicy »). Judite ne se sentait pas mieux du tout et a à peine
pris deux bouchées, malgré toutes les menaces de Klaus. Klaus s'est
empiffré de poulet qui était trop salé. Mais quelle bonne viande!
En allant au restaurant, Klaus avait spotté des méga morceaux de
gâteaux (pensez au Rockaberry, mais à 40 roupies le morceau). Il
voulait absolument un dessert! Arrivés devant la vitrine de gâteau,
Judite a dit : « Je vais vomir maintenant » et a
spotté l'unique poubelle de la ville et a vomi tout le (petit)
contenu de son estomac, en plein milieu de la rue! Au diable le
gâteau de Klaus, on retourne à l'hôtel!
Judite
s'est couchée aussitôt sa bonne douche chaude prise. Game over!
28
mai
Judite
s'est levée affamée, mais vraiment faible. Ça a tout pris pour
monter les escaliers de l'hôtel, Klaus pensait qu'elle n'y
arriverait pas. Puis on a choisi (lol) un restaurant à déjeuner sur
le toit d'un hôtel (4 étages à monter). Mais comme le déjeuner
était bon! Klaus a mangé une omelette au poulet (quel bonheur de
manger de la viande) et Judite une crêpe aux bananes, question de
restaurer le système digestif mal en point.
La vue du restaurant
On s'est promené un
peu, on a découvert des vêtements d'hiver vraiment pas cher,on a
regardé pour faire du paragliding (quand l'estomac de Judite ira
mieux) et on a visité à peu près tous les kiosques de bébelles à
vendre. On a découvert le bureau de poste, nous nouveau meilleur
ami!
On
est donc retourné prendre un peu de forces à l'hôtel et préparer
un premier paquet à envoyer. Vous devriez vous le tailleur préparer
les enveloppes de tissus faites sur mesure pour moins que rien. On a
rencontré un gars de Vancouver qui voyage depuis près de deux ans
avec sa blonde partout en Asie. Ils retournent en septembre.
Pour
souper, on a mangé de l'excellent pizza accompagnée de raviolis
maison.
C'était délicieux et nous avions une superbe vue de la
terrasse du restaurant.
On
est retourné voir les kiosques et Klaus a spotté la bague qu'il
voulait.
Klaus
a terminé sa journée par une belle coupe de cheveux à 100 roupies, massage inclus! Judite vient clairement de perdre son titre de coiffeuse...
29
mai
Judite
se lève en forme, alors que Klaus se lève "décâlissé". C'est à
son tour d'être malade. On retourne déjeuner au restaurant de la
veille, mais Klaus est incapable de manger. Judite a eu tout un club
sandwich au poulet pour déjeuner : une sandwich au poulet, une
sandwich au tomates et concombres et une autre sandwich au fromage!
Un genre de cul sandwich à assembler soi-même! Ces indiens doivent
penser que les américains sont vraiment des porcs parce qu'on a a
toujours une quantité exagérée de pain pour le déjeuner :
souvent 8 à 10 tranches de pain à deux!
On
est finalement retournés à la chambre et c'est au tour de Klaus
d'être malade. Le chanceux, il a pu attendre d'être rendu dans la
chambre et ainsi conserver sa dignité;-)
Bref,
Klaus a passé la journée au lit et Judite s'est fait bronzer sur le
balcon de la chambre.
Dans
un regain d'énergie, Klaus a accepté de sortir pour aller acheter
sa bague, mais il a refusé de sortir pour aller chercher une pizza
pour souper. Heureusement pour lui, il a pu parler à ses parents sur
facebook!
Maintenant,
on se couche en espérant être en forme demain!
30
mai
Promenade
dans Mac Leod Ganj et le village voisin. Klaus s'achète un manteau
d'hiver et des salopettes. On a visité un petit temple et pris un
breuvage près d'une chute d'eau enchantée, mais remplie d'Indiens.
On a vu des sandales Adidos et Flat.
De
retour à Mac Leod Ganj, nous sommes allés visiter la demeure du
Dalaï Lama, tout près de notre hôtel. Nous sommes revenus par un
petit chemin secret au travers des chambres des moines.
Nous
avons fini la journée par une pizza full viande full légumes (on
repassera pour les légumes) chez Jimmy Italian Restaurant.
31
mai
Nous
sommes partis tôt le matin vers 7h pour se rendre à Billing pour
faire (enfin!) le paragliding! Le chemin pour se rendre a pris au
moins 2 heures, mais nous n'étions pas encore rendus en haut de la
montagne après ces deux heures de voiture. Nous avons pris un Jeep
et monté la montagne pendant plus de 30 minutes pour arriver au
sommet. C'était une route escarpée, large d'à peine une voiture,
mais on avait l'impression que le conducteur pouvait faire la route
les yeux fermés.
Arrivés au sommet, nous avons dû attendre le vent
pour pouvoir décoller.
Dans les airs, Klaus s'est fait proposé un
extra acrobaties pour 500 roupies, mais le gars lui a finalement
donné gratuitement. Mais pourquoi Judite qui avait si hâte à ce
moment n'a pas eu droit à ce spécial acrobaties? Très déçue...
Après que Klaus ait vaincu la phobie des hauteurs (parce qu'en 30
minutes de vol, tu as le temps de relaxer dans le paragliding!) et
les acrobaties, un photographe nous attendait au sol pour nous vendre
un CD des photos de notre atterrissage, chaque CD contenant 15 photos
pour 300 roupies. Hey le grand, tu peux mettre les 30 photos sur un
même CD et ça va coûter le même prix. Tsé, essaie pas d'en
passer un vite à Judite.
Nous
sommes repartis en direction de Mac Leod Ganj. En chemin, nous avons
visité un magnifique monastère bouddhiste. Lorsque nous sommes
arrivés au monastère, il y avait un groupe qui traînait sur le
parterre, mais toutes les portes étaient fermées. Klaus le timide
ne voulait pas s'aventurer très loin, mais Judite n'avait pas fait
tout ce chemin pour rien et a commencé à faire le tour et à
regarder par les fenêtres. À un moment, les lumières se sont
ouvertes à l'intérieur du monastère et un moine est venu nous
ouvrir la porte. Nous avons alors pu visiter le monastère dans un
visite personnalisée avec le moine.
Prochain
arrêt, le zoo le plus bizarre au monde : un vieux zoo
désaffecté, style Jurassic Park, le 3ème. Il y avait maintes et
maintes cages d'animaux toutes rouillées, mais vides. Nous avions
très faim et très soif car nous étions partis avec une unique
bouteille d'eau à 7h le matin et il était près de 3h l'après-midi.
Soudainement et fort heureusement, nous sommes enfin arrivés à la
cage des lions juste au moment où le Roi Lion sortait solennellement
de sa tanière. Tout un spectacle!
Peu de temps après, la lionne est
passée devant nous avec son joyeux festin : un corbeau! Tous
les autres corbeaux huaient la lionne parce qu'ils avaient perdu l'un
des leurs.
Enfin,
notre dernier arrêt fût un centre d'artisanat tibétain.
On a pu
voir à l'oeuvre toutes sortes d'artisans, mais Judite était
vraiment au bout du rouleau et avait plus que faim et soif et chaud
et écoeurée. Nous avons visité très rapidement et sommes
retournés à Mac Leod Ganj pour dévorer de la pizza au poulet du
Jimmy Italian Restaurant.
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